Il est 7h30. Il fait très frais au fin fond du Wiltshire en ce début d’août.
Le temps est brumeux, déjà mystérieux. Tout est calme et silencieux. Seuls les corbeaux ponctuent le temps avec quelques croassements épars. Ils sont sur les pierres et nous observent, un peu indifférents.
Dès que je foule le sol de ce lieu, une émotion étrange m’envahit, quelque chose de très émouvant, un sentiment de déjà-vu. C’est ma « maison », je suis ici chez moi. Etrange…. A des milliers de kilomètres de ma France natale.
Une haute énergie cosmique et une haute énergie tellurique à la fois m’étreignent. Je me sens d’un coup remplie, quelque chose s’est reconnecté en moi. Le temps s’arrête, j’ai envie de rester là tout le temps. Des larmes de « retrouvailles », de vieilles mémoires remontent, je ne comprends pas tout, je ne cherche pas. C’est là, c’est tout.
Des sensations fulgurantes : l’impression d’avoir été Prêtresse, mais accusée de tous les maux et jugée à tort comme une sorcière… Ce qui pourrait expliquer ma culpabilité chronique de cette incarnation.
Energie tellement forte que le mental n’a plus sa place. Enfin ! Tout est là, c’est simple, une évidence. L’ici et maintenant prend toute son envergure sur ce lieu sacré. Un silence religieux s’impose de lui-même.
Besoin de ne rien faire. Juste être là. Juste se mettre à l’écoute de ce qui a pu être et de ce qui est aujourd’hui.
Simplement. Avec des larmes de gratitude.
Instant d’éternité rare, précieux. Une voie à suivre dans notre monde rempli de pleins ? Difficile à retranscrire. Peut-on décrire le Sacré ?
Le départ de ce lieu est douloureux, mais nous avons eu de la chance : l’autorisation d’y pénétrer en plein cœur.
Merci Stonehenge. Pas de mots… Merci.
Nathalie