Quand on est une jeune femme, souvent, on croit aux contes.
De fées.
Le prince charmant, le couple, la maison, les bébés…
Et ensuite on divorce et on recommence tout à zéro car nous n’étions pas heureuses.
Et là on met une ou plusieurs armures de protection, on ne « nous la fait pas », ou plus !
Et là, l’homme gentil qui passe, et avec lequel on pourrait, peut-être, construire quelque chose d’heureux, et bien on ne le voit pas.
Non, on a trop souffert, on devient méfiante, suspicieuse…
On s’endurcit, enfin on croit, car sous la carapace, et bien, on est toujours aussi tendres…
L’autre nous a fait souffrir, certes… Mais honnêtement, qui a le plus fait souffrir l’autre ?
Et ne s’est-on pas fait souffrir soi-même, surtout soi-même, au passage, à vouloir, à pousser, à tirer, pour que cela colle absolument au conte de fées ?
Dans le conte, le prince charmant, c’est nous. C’est notre part de masculin en nous, les femmes, qui doit venir nous délivrer d’un fardeau, d’un enchantement, d’un sortilège. Et pour cela oui, la vigilance est de mise.
Mais ensuite, la providence, la bonne fée, c’est nous aussi ! Nous ouvrir à la Vie pour voir avec nos yeux du coeur, les belles choses qui nous arrivent… Quand nous sommes prêtes, et assez ouvertes, quand nous avons changé notre regard.
Et que nous n’attendons plus que l’autre, l’homme – ou la femme – vienne nous sauver, et combler nos manques.
Je pense que pour les hommes le fonctionnement est similaire, mais les raisons sont différentes.
Ils croient souvent s’incarner pour nous protéger, nous sauver, au lieu de prendre soin d’eux mêmes.
Alors que, peut-être, il s’agit de ne plus jouer au prince charmant, mais de prendre soin de leur féminin intérieur, en reconnaissant et acceptant leurs émotions, leurs sentiments, et leurs blessures.
Ce sont des constats que l’on peut rencontrer lors de l’harmonisation d’un lieu, soit sous la forme de présences d’entités, d’âmes humaines, soit par le message du gardien du lieu. Et oui, la géobiologie ne se cantonne pas qu’aux réseaux telluriques, loin de là…
On ne nous apprend pas à être heureux, on nous apprend à remplir un rôle, des rôles, et à se conformer dans le moule de la société.
Et si, au lieu d’alimenter cette société de consommation, et de chercher toujours plus…
Et si on nourrissait notre âme ?
Par l’art, par la lecture, par la nature.
Quelque chose qui nous fait vibrer, de la musique, un chant, de la sculpture, admirer un paysage, le vent dans les nuages, un spectacle de marionnettes…
Et quand on est nourrit, on peut s’aimer.
Et quand on s’aime, on peut aimer. L’autre. Les autres
Avec tout mon amour.
Nathalie Andreu Renault