Solstice d’hiver

Bonjour à tous.

Nous y sommes, le 21 décembre, premier jour du solstice d’hiver.

Mais commençons par le début. L’origine étymologique du solstice est : « arrêt du soleil ». Depuis quelques mois, les jours déclinent, enveloppant peu à peu les peuples de l’hémisphère nord, dans une obscurité grandissante et froide. Reportez-vous quelques centaines d’années (voire deux ou trois mille ans) en arrière lorsque les phares des voitures et les éclairages publics n’éclairaient pas le moindre de vos déplacements. Qu’à 17h ou 18h, la nuit tombait comme un couperet faisant de vous une proie facile pour tout brigand ou animal sauvage. A mon avis, les chemins ne devaient plus être fréquentés à cette heure de la journée. Certes, les hommes de cette époque étaient plus endurants que nous mais le « confort » bien moins présent aussi. De  là un réflexe naturel à rester chez eux, collés à la cheminée en une forme d’hibernation instinctive et encore préservés pendant longtemps des méfaits télévisuels.

Avec la diminution de la lumière du jour au profit de la nuit, la montée du Christ (assimilé au soleil) depuis l’ascension puis celle plus tard de sa Mère, nous restons face à nous-mêmes, nos craintes sont alors exacerbées à tout point de vue. De plus, nous recevons moins d’énergie de la part du soleil et les forces telluriques augmentent. Dans la Terre Mère,  c’est le temps des Vierges noires et de l’enfantement. C’est le temps de l’introspection. Nous recevons une invitation à lâcher le matériel qui fait obstacle à la Lumière et au développement de notre enfant divin.

C’était aussi l’époque où les druides coupaient le gui, plante sacrée par excellence (et contrairement à nos lecture savantes… d’Astérix, les serpes n’étaient pas en or car pas assez efficaces dans ce cas pour couper le gui trop dur…). Les petites boules blanches rappellent l’aspect lunaire, (et la faucille le croissant de lune). Ainsi, le gui présente à la fois les énergies de la lune et du chêne. Dès lors, de parasite végétal, il devient l’émanation supérieure de son hôte.

Mais déjà un rayon lumineux perce l’obscurité.  Le soleil enfin, réapparaît ! Les graines sous terre, se préparent à germer faisant un pied de nez à la mort, maîtresse de ces dernières semaines. Le solstice d’hiver est en effet synonyme de renaissance, associé aux naissances divines, Perséphone, Mithra (né selon la légende, un 25 décembre dans une grotte…) etc. Cette date correspond aussi pour les gaulois à la naissance d’un fils d’Epona : Konerin qui signifie « jeune fils de la déesse mère ». L’énergie divine de Konerin lui sert dans  sa lutte contre les ténèbres. Mais il est assassiné, puis brûlé. Sur son bûcher, est retrouvée une pomme qui doit être consommée ensuite par une jeune vierge. Konerin renaît de cette incubation (ces renaissances « magiques » sont très fréquentes dans la mythologie celtique). Il devient alors le « fils de la pomme ». Ce fruit de saison est considéré comme le fruit de la connaissance. Je ne sais pas vous, mais tout ceci, datant d’avant l’année « zéro » me rappelle bien des choses… Remarquez aussi au passage, qu’il n’y a pas que les Mayas que le 21 décembre inspirait ! Inutile d’aller chercher très loin, ce que nous avons déjà chez nous.

Dans les pays nordiques, cette période s’appelait « Yule » sans doute du mot « roue » (roue solaire). Les peuples de cette époque célébraient la renaissance du soleil par des festins, musiques, danses mais surtout la lumière du feu. Cette Lumière qui fera dès à présent, reculer les ténèbres.

Ainsi chaque année, le 21 décembre marque un tournant dans notre vie et notre énergie.  Et depuis… la nuit des temps, l’homme renaît et reprend vie comme bientôt Mère Nature aux premiers rayons d’un soleil nouveau.

Jean

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