Accepter son humanité

Accepter son humanité

La course effrénée au bien-être

Accepter son humanité. Trop de personnes courent après une vie pseudo-spirituelle : être zen, être parfait et aimant et tolérant. C’est le mal du siècle. Etre bien à tout prix, avec de belles expressions toutes faites, ou des courants spirituels très à la mode :

  • pensée positive
  • sortir de sa zone de confort
  • si ça ne s’est pas fait, c’est que ça ne devait pas se faire (ma préférée !)
  • la loi d’attraction…

Si vous ne savez pas de quoi je parle, allez voir un salon du bien-être… Cela regorge de thérapies en tout genre, de produits, de poudres de perlinpinpin qui promettent la vie éternelle… Ah mais… Tiens ? Cela ne marche pas…

Le “travail sur soi”

Accepter son humanité. Alors bien sûr, “faire un travail sur soi”, cela part d’un bon sentiment… Et encore, tout dépend de ce que l’on met derrière ces mots. Mais surtout, arrêtons de nous voiler la face, levons nos masques de vertueuses personnes, et regardons en face les moments où on n’est pas” joli joli” : je mens, je subterfuge, je camoufle, en colère moi ? non jamais… Frustré ? Encore moins… Mauvaise foi ? Jamais, au grand jamais !

Mais bien sûr que si, voyons !

Regardons cela à travers un exemple concret. J’ai cru longtemps que si je n’avais pas fait une chose, le choix d’un travail par exemple, c’est que “Cela ne devait pas se faire”. A vrai dire, si l’on contemple cette phrase, elle nous arrange bien, elle nous déresponsabilise. Je voulais le faire… Ah mais la vie en a décidé autrement pour moi ! Un peu facile, vous ne trouvez pas?

Et si, tout simplement, je me remettais honnêtement dans le cœur de l’action ? Après tout, c’est moi qui décide, je ne suis pas une marionnette, peut-être ai-je mis en place un programme -inconscient ou pas – de sape ? Si je suis acteur et responsable de ma vie, je vais regarder à l’intérieur de moi : cette phrase est-elle confortable ? Ou est-ce qu’elle m’arrange bien ? Peut-être n’ai-je pas tout mis en place pour y arriver finalement, par peur, par manque de confiance, parce que je me trouve nul-le etc…

On passe son temps à se mentir à soi-même. Tout le temps. Pour se conformer à ce que l’on attend de nous, on est capable de faire des choses sordides : se renier soi-même… Par amour ! Pour être aimé du conjoint !

Ce que je veux dire, c’est qu’il n’y a aucun “travail” à faire… Juste à prendre conscience des schémas inconscients qui nous animent. Et pour cela j’adore la contemplation des rêves : on est en ligne directe avec notre inconscient ! Ici, plus de subterfuges, plus de mensonges, je suis qui je suis, et je m’accepte avec mes fragilités. En les accueillant, elles deviennent de hauts potentiels, des forces insoupçonnées…

L’accueil universel du Divin

Accepter son humanité. Dieu est Amour universel, non ? Alors il accepte, il accueille TOUT de nous. Absolument TOUT. C’est nous qui ne nous pardonnons pas, ne nous acceptons pas. Combien de fois par jour (oui, par jour !) suis-je mon propre bourreau ? A me flageller, à me pousser à avancer, à travailler, toujours plus ? Pour être performant ? A être superwoman, superman, super-papa, super-maman, super-conjoint-e, super travailleur-euse ?

Cette petite voix intérieure : tu n’es pas assez ci, tu es trop ça… Tu es mal coiffé-e, tu es habillé-e n’importe comment… Mais tu n’es pas à la hauteur ! Cela vous parle ?

Bourreau et victime : qui est le vrai bourreau, la vraie victime ?

Si une personne m’engueule, au lieu de jouer la victime, et d’être en colère, je regarde : quelle est cette voix intérieure qui m’engueule, à l’intérieur de moi ?

La voix de maman – introjectée- : tu aurais pu faire mieux, quand même… ? La voix de papa – introjectée- : mais pourquoi tu fais comme ça et pas autrement ?

Alors oui, on passe notre temps à se raconter des histoires, on se crée une légende « spirituellement correcte » : j’ai fait un travail sur moi, je suis authentique, je suis zen… Regardez combien de fois on s’identifie, on déclare être « comme si », « comme ça »… Foutaises ! A partir du moment où on se définit, on décrit un rôle que l’on s’est construit, et qui n’est pas nous.

Et on édulcore nos propos, pour rester spirituellement correct. Putain, merde, fais chier… n’arrive pas ou plus à sortir (Ce n’est pas correct, ça). Alors n’est-ce pas, comme on a fait un « travail sur nous » : on préfère dire : flûte alors, et rentrer notre colère… L’enfouir tellement profond que l’on est même plus conscient de sa présence.

Ou alors nous nous définissons de préférence à notre avantage : j’ai passé mon temps à « soigner » les autres, je subis une injustice gratuite, j’ai des rêves prémonitoires (mais à quoi servent-t-ils ?), je suis « canal », je suis « medium »… Vous remarquerez que les vrais mediums ne le disent pas… On s’en aperçoit, c’est tout.

Si je vous parle de tout cela… Hé bien c’est que j’ai traversé. Les subterfuges. Les mensonges. Les thérapies en tout genre. Les poudres de perlinpinpin…

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